_________________________décembre 2017Série : "mes paysages"
Pigments et colle sur papierformat : 65 x 50 cm (ici, présentés horizontalement)
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La problématique de l’espace, entendons par là ce qui se joue entre format et corps, fait partie des mes préoccupations principales en peinture.
« Mes paysages » série principale et récurrente de mon travail fondée sur une pratique de l’improvisation est constituée de peintures que l’on pourrait qualifier d’abstraites, sans pour autant qu’elles ne s’interdisent la représentation. Présence au «déjà là » de la surface, disponibilité à ce qui arrive, fluidité, invention, jeu. Il n’est pas interdit de penser au jazz. La composition émerge. Accepter les désaccords, ne pas s’arrêter à ce qui ne fonctionne pas, work in progress.
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Considérons un tableau de la série « mes paysages », nous voyons une surface, une étendue, et quel que soit le format ou la matérialité du support, il faudrait y ajouter le temps. Il y joue sa partie. Un temps qui après s’être déroulé, se serait empilé. Par un effet de superposition « mes paysages » pourraient être des surfaces de temps empilés alors même que la matière n’est jamais « matiériste ». Et pourtant il s’agit bien d’une couleur-matière qui émerge où rien n’empêche de voir surgir une montagne ou la mer !
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A un paysage que je pourrais dire « intérieur » ou bien paysage-mémoire ou souvenir, s’ajoute, se superpose, recouvre, que sais-je encore, tire au dé de la représentation picturale une rencontre qui fait rapport avec ce paysage intérieur. Comme pour un espace dansé dans lequel vitesse, rythme, respiration, accord ou désaccord, timbre, contraste, ligne et masse, constituent les éléments qui dessinent la chorégraphie, il s’agit aussi d’aller à la rencontre d’un lieu, d’autres danseurs éventuels, d’une musique.
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__________________ juin 2017 Série : "couleurs et coulures"
Peintures (pigments et colle) sur carton.
Reprise de la série "Le gros cafard noir et poilu" |
C. et C. n°2 (65 x 49,5 cm) |
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C. et C. n°1 (65 x 49,5 cm) |
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C. et C. n°4 (65 x 49,5 cm) |
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C. et C. n°3 (65 x 49,5 cm) |
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C. et C.n°6 (122,5 x 82 cm) |
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C. et C.n°5 (122,5 x 82 cm) |
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C. et C.n°8 (122,5 x 82 cm) |
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C. et C.n°7 (122,5 x 82 cm) |
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C. et C. n°9 (100 x 64,5 cm) |
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C. et C. n°12 (27x22cm) |
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C. et C.n°10 (35x24 cm) |
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C. et C. n°11 (46 x 38 cm) |
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C. et C. n°13 (30 x 30 cm) |
______________________________________mai 2017
Série: A mon seul désir
La copie en peinture, une forme de passivité qui repose de soi. Choisir "A mon seul désir" pour le clin d'oeil à Jacques Lacan sur son all over de fleurs. D'une peinture dite abstraite, changer pour les figures quand Joaquin entre et dit : "mais si tu fais pas les animaux, c'est nul."
C'est ainsi que j’ai commencé à copier la tapisserie (pas toute) mais des fragments avec la licorne et les animaux et les arbres et les mille fleurs.
C'est ainsi que j'ai tiré la langue, à moins que ce ne soit l'inverse.
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Le chien (115 x 73 cm) |
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92 x 73cm |
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73 x 60cm |
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65 x 64 cm |
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65 x 50 cm |
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115 x 73 cm |
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81 x 65 cm |
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92 x 73 cm |
___________________________________________________ janvier 2017
Série: Paréidolie d'un rêve, l'éléphant
Persistance des gris
Partir d’un mot.
Partir du mot "éléphant", un départ comme un autre.
Un mot comme un autre ou « un mot pour un autre.
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papier 65 x 50 cm |
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papier 65 x 50 cm |
Un éléphant, sa marche le long du quai, va prendre le train.
Partir du mot éléphant en train de partir en train.
Envahissant ? Ben, dans le train il lui faut tout le wagon.
Je te fiche mon billet qu’il ne l’a pas.
Quoi ? Son billet. Son billet S.N.C.Terre.
Qu’importe, avec entrain l’éléphant ouvre son livre. Il lit « Les racines du ciel » : sagesse, connaissance, immuabilité et force. Aux quatre piliers il nous lie.
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papier 65 x 50 cm |
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papier 65 x 50 cm |
Au rendez-vous de l’éléphant, il est un mot pour un nôtre.
Pas de pluie mais un verre d’eau sur le parapluie de Magritte.
Correspondance et embrouille, trahison et compagnie.
Trahison et allusion à qui ? A quoi ?
Neutre, un point c’est tout.
Garder le mot, un brin retors.
"Suspension-des-données-conflictuelles-du-discours" façon Barthes.
Ceci n’est pas un éléphant. Je dirais même plus, aucun éléphant ne semble représenté
et pourtant l’éléphant est là, dans son absence.
Dire "éléphant" et ne pas le voir pour le croire. Vous voyez ce que je veux dire ?
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130 x 81 cm |
Un mot-illusion,
"What you see is what you see" Mon œil !
Ce que tu dis est ce que tu dis. Tu parles !
Le mot fait image c’est un fait. L’image fait lire c’est un leurre.
Image-cache, image-reflet, image-miroir. Et pourtant de l’autre côté, chère Alice, tu ne mâches pas tes mots. Elle veut le voir pour le croire.
Double paréidolie de peinture et de mots où les mots sont, des mots-sons.
L'une reflet, les autres d’émotion.
Reflet trompeur d’un éléphant. Tout fout le camp.
Une feuille, un feuilletage, un caillou, une allusion, des alluvions.
Un lit de lecture, un lit-miroir aux reflets brillants.
Des mots-alluvion, et nous voilà dans les draps d’un fleuve gris. Pour ainsi dire dans la boue, pour ne pas dire dans la merde. Là, tu charries.
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130 x 81 cm |
Moi, moi, moi… Je voulais peindre quelque chose d'envahissant. Je voulais expérimenter une peinture du gris. Je voulais je voulais je voulais je.
Arrête de vouloir ! Vouloir sans vouloir sinon rien.
De l'éléphant, garder le gris le grand le neutre. Et le rhinocéros ?
Tu oublies "la-suspension-des-données-conflictuelles-du-discours"
Le mot éléphant pour un autre. Un autre soi. Un autre son.
Un éléphant, sa trompe, sa petite trompette qui chante et puis qui pète.
Des peintures à lire ou des peintures-lit des peintures-lure des peintures-leurre dans le limon du fleuve. Dans les bras du grand fleuve, des peintures meurent.
Même pas peur.  |
100 x 70 cm |
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100 x 73 cm |
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152 x 268 cm
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